Jusqu’en 2003, j’effectuais les photos des actes sur les registres à partir d’un appareil « argentique » automatique, NIKON F501S, j’ai réalisé ainsi plus de 1000 photos sans autre équipement particulier avec une seule photo mauvaise (tremblée). Ce dernier étant tombé en panne et le prix de la réparation étant prohibitif il m’a fallu envisager le rachat d’un appareil.
Les progrès réalisés en technique numérique me permettaient maintenant d’envisager l’achat de ce type d’appareil. Après une étude comparative je sélectionnais plusieurs types d’appareils dans la gamme des 5 millions de pixels, résolution à mon avis indispensable pour couvrir 99% des registres à numériser en double page, avec des écritures inférieures à 2mm et avec différentes variétés d’encre, de papier et de contraste. Finalement en recherchant les meilleures possibilités d’achat j’optais pour le NIKON Coolpix 5700*1 présentant une résolution de 5 millions de pixels, un zoom optique de 8 et un zoom numérique de 4 autorisant ainsi une possibilité globale de zoom de 32. |
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![]() (Photo © IBM, 1998) |
Pour préserver la fiabilité de l’appareil j’ai fait l’acquisition d’une mémoire « microdrive IBM de 1GO*2 » autorisant la prise de 437 photos en mode “fine” (résolution 2560×1920) sans avoir besoin de décharger l’appareil.
Il m’a fallu aussi, bien entendu penser au stockage des photos pour une campagne de plusieurs jours aux archives, (pour exemple, 5 jours de stockage de photos en mode JPEG représentent 7,5GO effectifs pour les 5226 photos réalisées). Après examen des différentes solutions possibles j’ai opté pour un micro-ordinateur portable présentant une capacité de stockage de 30GO (NEC Versa M320*3). |
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Pour permettre une campagne photos productive, j’ai recherché les solutions permettant d’automatiser le travail de numérisation, la solution trouvée et mise en application est la suivante :
Cette automatisation nécessite l’utilisation des matériels suivants :
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Pour avoir un banc photo offrant une bonne stabilité, permettant un réglage optimal de l’appareil photo, et facilement transportable, j’ai utilisé un pied réglable en colonne que je possédais déjà monté sur une tablette en triptyque fabriquée en contreplaqué, pliable, réalisée par mes soins.
Sur cette tablette je pouvais visser le pied en colonne auquel je rajoutais une barrette droite pour torche « Hama réf 6861»*7 et une rotule « Manfrotto réf 482*8 » permettant de positionner l’appareil photo au centre de la zone à photographier. |
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MODE OPÉRATOIRE :
Après installation du matériel et lancement des programmes (10mn), représentant le temps nécessaire pour obtenir le 1er registre, le travail de numérisation peut commencer au rythme d’une photo toutes les 15 secondes, la mémoire « microdrive » permettant de stocker 437 photos en format « fine », le temps de remplissage de cette dernière est de 6555 secondes soit moins de 2 heures, avec les pertes de temps diverses : demandes de registre, Nombre de photos réalisées en 1 journée aux alentour de 1300 représentant grosso-modo un temps de travail effectif de 5h45 sur les 8 heures d’ouverture des archives (8h45 – 16h45). |
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Ci-contre la vue des écrans de contrôle de l’appareil photo affichée sur le portable .
A gauche de cet écran, la petite fenêtre surmontée du bandeau « SNAPPIXX » permet la connexion du module de contrôle à l’appareil, le réglage du zoom du mode de prise de vue (manuelle ou automatique) et des différents temps des phases du processus. Sur la fenêtre de droite, l’image de ce que voit l’appareil photo et les différents paramètres de réglage de l’appareil photo (sur la photo, une partie de la carte topographique IGN 2633 de la région de St Germain l’Herm). |
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PRÉSENTATION DES ÉCRANS :
Les 4 images qui suivent matérialisent le séquencement du processus de prise des photos dès que le déclenchement est activé (Snap). Pour activé le déclenchement il suffit de positionner le curseur de la souris sur la touche « Snap » et d’actionner le bouton gauche associé au « touche-pad » du micro. |
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![]() Phase initiale où les pages du registre sont tournées et maintenues correctement positionnées en faisant pression avec les doigts sur les coins externes de la page. |
![]() Prise de vue affective avec réglage automatique du focus et d’équilibrage des blancs, cette phase est matérialisée par le point rouge affiché sur le petit écran de gauche dans la case «manual» et par le petit cercle vert dans l’écran de droite à coté de la fleur. |
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![]() Photo réellement prise par l’appareil, elle apparaît plus clair à cause de la correction des blancs opérée par l’appareil photo. |
![]() Phase de temporisation pour laisser le temps à l’opérateur de pouvoir éliminer la photo prise si elle est jugée non convenable. |
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L’ensemble de ces 4 phases en fonction des conditions d’éclairement (temps de réglage du focus) dure à peu près 15 secondes, l’automatisation de prise des photos est ainsi optimisées et permet d’obtenir une qualité constante avec une production optimale.
Pour parfaire l’aide apportée par le micro-ordinateur, ont été implémentés sur le portable la notice de l’appareil photo et un petit programme de renommage global des fichiers. CLASSEMENT ET IDENTIFICATION DES FICHIERS PHOTOS : Toutes les photos ont été classées dans des dossiers dont le nom correspond au classement des archives départementales EXEMPLES DE DOCUMENTS NUMÉRISÉS : |
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COÛT DES ÉLÉMENTS :
Le coût total de mon investissement se monte à environ 1800€, une première campagne photo que je viens d’effectuer aux archives m’a permis de réaliser 5226 photos en numérisant complètement les registres de 2 communes (St Germain l’Herm et Ste Catherine du Fraysse) plus un certain nombre d’actes notariés. Bien évidemment cet investissement représente une certaine dépense, mais Il faut la comparer à ce qu’aurait coûté le même nombre de photos tirées en « argentique » avec un coût unitaire par photo de 0,20€, coût auquel il faut rajouter les frais de déplacement supplémentaire pour le même nombre de photos numérisées. Les 1000 photos que j’avais réalisées précédemment en argentique avaient été réalisées en 3 sessions en raison de la sélection a opérer sur les photos à réaliser à cause du coût de tirage, il faut rajouter à cela le temps de “scannerisation” qui n’existe pas en numérique. En conclusion en se basant sur ces chiffres il est visible que mon expérience du numérique est concluante car en une seule campagne j’ai amorti l’investissement réalisé et cela sera d’autant plus vrai après ma prochaine campagne de Pâques 2004 (où je compte numériser St Bonnet le Chastel et le Vernet la Varenne), seule inconnue dans ce calcul : la durée de vie de l’appareil photo et du micro-ordinateur. Devant la difficulté de relier les différentes généalogies de Paulet présentes dans ces communes distantes de moins de 30Km les unes des autres, j’ai décidé de reconstituer l’ensemble des familles associées à ce patronyme à partir des actes complets, des archives notariales, des rôles de taille et de tous les documents accessibles relatifs à ces communes. Cette façon de procéder devrait me permettre de combler toutes les lacunes existantes dans les registres et peut-être de relier les PAULET de Chambon sur Dolore, de St Germain l’Herm, du Vernet la Varenne, de Ste Catherine du Fraysse et des communes voisines, certainement tous originaires de petit village de Paulet rattaché à la commune du Vernet la Varenne (voir l’article sur mes recherches paulésiennes dans la revue du CGHAV “A moi Auvergne N°100”). |